Aujourd’hui, on se pose une question TRÈS importante : est-ce que chaque partie doit faire son évaluation de l’entreprise, ou une seule est-elle suffisante ?
La réponse est très simple : OUI, chaque partie doit faire sa propre évaluation d’entreprise, le cédant comme les repreneurs.
C’est une phase du processus de transfert qui peut être un peu délicate ou difficile, pour plusieurs raisons : nous avons des perceptions sur la valeur de l’entreprise qui peuvent être ébranlées par l’évaluation; nous avons une relation patrons-employés et nous devons continuer à faire notre travail par ailleurs, nous avons des émotions derrière le prix.
Cet exercice d’évaluation est important pour les deux parties car il permet de trouver le prix juste, pour le cédant comme pour les repreneurs. Le cédant peut de son côté se faire accompagner par le CTEQ, notamment sur les éléments de fiscalité.
Les repreneurs eux, peuvent rester indépendants et prendre les bonnes décisions d’affaires en faisant l’exercice de leur côté.
Une fois que chacune des parties a son évaluation en main, la phase négociation commence. Si les deux parties ont une évaluation proche, la négociation sera assez aisée et une entente devrait rapidement être trouvée. Selon la méthodologie utilisée, il se peut aussi que les deux évaluations connaissent un écart très conséquent (et pourtant les deux méthodes sont très valides !) : dans ce cas la dynamique peut varier : les parties peuvent avoir décidé au préalable de « couper la poire en deux » et de prendre le montant du milieu, ou elles peuvent décider de négocier. On vous parle de patience dans cet article, c’est plus que nécessaire dans ce dernier cas de figure !
Vous pouvez retrouver les témoignages des coopératives Nouvelle Vague et Edgar sur la négociation, l’évaluation et le financement de leur projet de transfert dans les épisodes 16 et 17 de notre série balado sur le repreneuriat collectif.