Voyez si vos employés peuvent être l’acheteur idéal!
En tant que chef d’entreprise, vous voulez que ce que vous avez construit soit entre bonnes mains et vous visez à assurer la pérennité de votre entreprise.
Parmi les options de transfert d’entreprise, on ne pense souvent pas à l’option pourtant la plus évidente : la vente aux employés, ceux qui vous ont aidé, parfois depuis des années, à faire croître l’entreprise.
Écoutez le témoignage d’un cédant :
Le contexte de votre entreprise se prête-t-il à une reprise par vos employés ?
Vos employés pourraient être l’acheteur idéal si…
- Il existe un fort sentiment d’appartenance à l’entreprise au sein de l’équipe
- Des employés sont en poste depuis plusieurs années
- L’équipe compte des employés clés pouvant se partager les responsabilités de gestion et développement d’affaires
- Les employés démontrent un intérêt à être consultés et à participer à certaines décisions
- Les employés ont à coeur le succès de l’entreprise
- L’entreprise est en santé financière
Vos employés auront-
ils accès aux fonds nécessaires pour réaliser
la transaction ?
Bien que l’accès aux capitaux est un enjeu de fonds pour toutes transactions de ce type, plusieurs programmes de financement et produits financiers destinés spécifiquement aux coopératives sont disponibles au Québec pour favoriser le démarrage et la croissance de ces entreprises : subventions, garanties de prêts, prêt, capital patient, avantages fiscaux.
Le Gouvernement du Québec a mis en place un Programme pour la Reprise Collective. Par ce programme, il est possible de financer une partie des coûts d’évaluation de la faisabilité financière, organisationnelle et juridique du projet de reprise collective.
Si les salariés ne disposent pas individuellement des capitaux nécessaires pour acheter l’entreprise, le rachat collectif de l’entreprise leur confère un plus grand pouvoir d’investissement et l’accès à des programmes spécifiques de financement. Pour constituer la mise de fonds, il est même possible d’obtenir un prêt qui sera remboursé directement par des déductions salariales des employés.
Si le coût d’achat est jugé trop élevé pour les salariés, il est possible de mettre en place ce qu’on appelle une “coopérative de travailleurs actionnaire (CTA)”. Réunis au sein de la CTA, les salariés peuvent acheter progressivement le capital-actions de l’entreprise afin d’en devenir à terme propriétaire majoritaire ou unique.
Vous n’aurez donc pas à vendre votre entreprise à rabais à vos employés. Au contraire, vous avez l’opportunité de vendre une entreprise à des acheteurs mesurant bien la valeur de l’entreprise !
Vos employés ont-il les compétences nécessaires pour gérer l’entreprise ?
Les compétences de gestionnaire et d’entrepreneur peuvent être partagées par plus d’une personne. Le modèle coopératif permet précisément de répartir les responsabilités dans les mains de plus d’une personne.
Il existe également des formations et de l’accompagnement destinés aux travailleurs qui souhaitent créer une entreprise collective. Cet accompagnement permet aux travailleurs d’acquérir les compétences en gestion, développer des aptitudes entrepreneuriales et apprendre à décider en contexte collectif.
Y-a-t-il des types d’entreprises plus
propices à un transfert
aux employés ?
On retrouve des coopératives gérées par les employés dans une très grande variété de secteurs d’activité. Les secteurs nécessitant une moins grande injection de capitaux et où les travailleurs constituent une importante valeur ajoutée se prêtent toutefois mieux à ce type de structure.
Une entreprise rentable mais ne permettant pas d’offrir un retour important sur l’investissement, pourrait ne pas intéresser un acheteur externe. Toutefois, cette même entreprise, du fait qu’elle permet d’offrir des emplois de qualité, devient intéressante pour une reprise collective par les salariés.
Existe-il des exemples d’entreprises privées ayant été achetées par les employés ?
Il existe plusieurs histoires à succès de transferts aux employés dans différents secteurs : manufacturier, informatique, éducation, santé, télécommunication…